Si, selon Henri Salvador, le travail c’est la santé, c’est surtout un moyen d’intégration important pour
les personnes en situation de handicap. Au coeur de ce dispositif, on retrouve les ESAT (établissements ou services d’aide par le travail) qui proposent une activité professionnelle et un
soutien médico-social et éducatif pour les personnes dont les capacités de travail ne permettent pas de travailler dans une entreprise ordinaire ou une entreprise adaptée.
Pour être accueilli en ESAT, l’âge minimal est fixé à 20 ans. Cependant, la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) peut parfois décider une orientation en ESAT dès l’âge de 16 ans.
Il faut également disposer d’une capacité de travail qui ne dépasse pas le tiers de celle d’une personne valide ou avoir une capacité de travail supérieure ou égale au tiers de la capacité d’une personne valide et avoir besoin d’un ou plusieurs soutiens médicaux, éducatifs, sociaux ou psychologiques. L’orientation dans un ESAT vaut reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.
La création de ces établissements est autorisée par arrêté du préfet, qui en fixe le nombre de places. Ils peuvent être publics ou privés.
Tout travailleur handicapé accueilli dans un ESAT a droit à une rémunération garantie versée par l’établissement ou le service d’aide par le travail qui l’accueille et qui tient compte du caractère à temps plein ou à temps partiel de l’activité qu’il exerce. Le montant de cette rémunération garantie est compris entre 55,7 % et 110,7 % du SMIC.
Intégrer un ESAT permet d’accéder à un travail adapté à la situation des usagers selon leurs capacités, mais aussi d’acquérir des compétences et d’apprendre un métier.
En bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif, cette démarche favorise l’autonomie et l’épanouissement personnel et social des personnes en situation de handicap.
Pour être admis dans un ESAT, il est nécessaire de s’adresser à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du lieu de résidence. La demande est ensuite transmise à la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) qui étudiera le dossier et décidera de l’orientation vers le milieu protégé.